Bénéfices de la méditation - Nathalie Cohen Capsyco

Bénéfices de la méditation : en quoi la méditation est-elle utile ?

Bénéfices de la méditation : la méditation est utile pour « nettoyer le lac », notre lac intérieur : quand on cesse d’agiter une eau boueuse, elle s’éclaircit peu à peu, révélant parfois des trésors.
La méditation sert à faire des pauses pour se rencontrer : soi-même tout d’abord car nous sommes la personne la plus importante dans notre vie, soi-même au contact des autres et de l’environnement ensuite, car l’on est bien isolé tout seul… Et peut-être pas forcément peinard ! L’homme est un être de relation.
Le matin, la méditation permet de démarrer en douceur la journée en restant centré.
Le soir, la méditation permet de revenir à soi, de se rassembler, de se poser et d’accueillir tranquillement le sommeil.
Dans la journée, la méditation permet de se recentrer quand l’agitation est trop forte, avant un rendez-vous important par exemple. Après réception d’une nouvelle très dérangeante, faire une pause permet de laisser émerger des émotions enfouies, et autres manifestations corporelles.
Dans la nuit, ce n’est pas une pause décidée consciemment : elle nous est imposée par une éventuelle insomnie : plutôt que de tourner en rond dans son lit, c’est une invitation à la méditation pour tous ceux qui pensent manquer de temps ou d’un environnement calme. Là, au cœur de la nuit, c’est l’idéal pour pratiquer. Une bonne occasion de réinitialisation en douceur.
La méditation, de par les rituels qu’elle propose offre des avantages pratiques non négligeables :
Son rituel postural, par la position verticale recherchée favorise la constitution d’une bonne musculature dorsale.
Son rituel dans le temps permet d’alterner extériorité et intériorité et, à terme, de se constituer un cadre structurant et rassurant. Or on sait que le cadre est la condition de la liberté.

Vers quoi diriger son esprit pendant la méditation ?

La méditation est un moment d’accueil et de centration, de prise de conscience. Toutes les manifestations corporelles – dont la pensée – sont à accueillir… comme le ciel accueille les nuages… qui passent, c’est à dire sans fixation.
L’idée est de laisser le vent du souffle nous traverser, y compris dans nos pensées.

Combien de temps doit-on rester sans bouger ?

L’important, comme dans tout, ce n’est pas la quantité qui compte mais la qualité. Une méditation ne doit pas être une obligation : c’est antinomique et contre-productif.
De la curiosité et de l’ouverture avant tout.
Plus que la durée, ce qui compte au début de la pratique c’est la décision de se poser. Il doit être le plus régulier possible. La durée s’acquiert tout naturellement avec la pratique et selon les besoins.
Le plus difficile au début, c’est l’astreinte de la fréquence : comme le rituel du brossage des dents… À la fin, cela devient une habitude ou mieux, cela devient une nécessité interne.

Est ce qu’il existe une position spécifique à respecter pour méditer ?

L’idéal, tout le monde le connaît, c’est la posture du Bouddha : une bonne assise, dos droit, les yeux fermés ou mi-clos et une position des mains particulières.
Maintenant, ceci est le but.
Or, le chemin est aussi important que le but dit-on en yoga où l’on propose souvent des méditations en fin de séance.
Je dirais donc, à l’instar de Patanjali, un maitre dans la tradition du yoga que la posture doit être ferme ET confortable.
Et que l’essentiel au début est de pouvoir rester tranquille un minimum de temps sans s’endormir. La position couchée est peu recommandée.
Nous occidentaux n’avons pas la même morphologie que les orientaux : nous devons tendre vers une certaine souplesse et un certain lâcher-prise quand eux-mêmes doivent s’exercer à plus de vigilance et de tenue dans la posture : on connaît l’anecdote du maitre zen qui tape son disciple avec un bambou au moment où il le voit piquer du nez !
Plus que la posture, ce qui me paraît important au départ, c’est trouver votre lieu de méditation de prédilection comme le ferait un chat après avoir étudié toutes les possibilités pour trouver calme, tranquillité et éventuellement beauté, car les moments de transition – où les yeux sont ouverts – sont importants.
Moi, je préconise le port d’un châle, en soie de préférence (isolation et matière noble) pour anticiper le moment de refroidissement du corps. Symboliquement, comme un châle de prière, il nous isole du monde profane pour entrer dans un monde sacré… ou consacré.

Combien de temps doit-on méditer idéalement ?

À terme, c’est selon votre envie ou votre besoin. La plupart du temps, nous, occidentaux méditons de 10’ à 50’ environ.
L’important, c’est la régularité. C’est comme un entrainement sportif pour créer des automatismes.

Faut-il fermer les yeux ?
Le Petit Prince de Saint Exupéry a dit : « On ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux. »
Qui dit intériorité dit yeux fermés. Maintenant, rien de doit être imposé : si vous avez besoin d’ouvrir ou d’entrouvrir les yeux pour mieux vous concentrer, ce n’est pas grave.
Là encore, ce qui compte c’est de se respecter, de respecter où l’on est… Sur le chemin.

Sport ou méditation ?

À chacun sa voie. Mais il me semble que le sport libère de la tension et des tensions accumulées par l’action là où la méditation fonctionne comme un courant d’air. L’action nous traverse, nous décantons.

On ne fait pas de méditation pour évacuer le stress au départ si l’on a pas l’habitude de l’immobilité. La méditation sera alors perçue comme un stress supplémentaire.
Le vide quant à lui ne se décrète pas, il se laisse gagner à l’instar du sommeil.
Quant à l’illumination, rien à dire, moi-même, je n’y suis pas encore parvenue.

L’inconscient domine l’homme à 99%, ne l’oublions pas. La méditation est une ouverture à l’autre en soi.

Est ce que la méditation peut remplacer la psychothérapie ?

Cela n’a rien à voir avec une psychothérapie relationnelle où il y a interaction entre deux individus.
Peut-être y a-t-il similitude avec la psychothérapie comportementale dans un premier temps, dans la mesure où l’on s’oblige à une sorte d’astreinte… Qui va devenir une seconde nature, une hygiène de vie au quotidien.
La méditation est un moyen privilégié de la découverte de soi.
La méditation collective est un moyen privilégié de la découverte de l’autre en soi et du lien subtil qui relie tous les êtres humains.

Et vous, que retirez-vous personnellement de la méditation ?

J’ai pratiqué du yoga pendant des années mais je reste toujours très raide… Les entraînements proposés ne me convenaient pas vraiment et me renvoyaient une mauvaise image de moi. Je ne trouvais jamais le temps non plus de pratiquer. Je lisais beaucoup sur le sujet et j’ai même acheté le livre de la méditation pour les nuls. Très instructif !
Ce sont les événements tragiques de 2014 puis janvier 2015 qui ont précipité mon désir de méditation. Le but était de contrer la contamination psychique que je ressentais de l’ambiance collective d’angoisse qui émergeait, avec la répétition des actes de terrorisme.
Nous avons alors créé une sorte de collectif de plusieurs personnes qui se retrouvent tous les quinze jours pour pratiquer (ensemble et à distance) avant de débriefer les expériences vécues lors de ces méditations. Avant de devenir autonome.
Je pratique régulièrement depuis deux ans.
Outre les bénéfices cités plus hauts, à plusieurs reprises, un temps de méditation – ou pose du mental – m’a été utile dans ma pratique professionnelle de psy :
– dans le cadre de supervisions de pratique, ou de séance de psychothérapie, la méditation m’a permis de voir émerger une solution : quand notre mental s’arc-boutait sur l’obstacle (soit que nous ne comprenions pas ce qui se passait dans l’analyse d’une situation), soit nous nous trouvions dans une impasse, la méditation a souvent fait advenir une solution, toujours apporté un calme et un recentrage. A l’inverse, se poser en début de séance permet soit de s’harmoniser, soit de laisser émerger de l’angoisse que l’on peut alors traiter.
À titre personnel, la méditation m’aide à libérer mon émotionnel lorsqu’il est bloqué par l’angoisse ou le stress.
Il m’a offert par ailleurs une occasion de m’ouvrir à des expériences transpersonnelles.

Qui sont les formateurs en méditation ?

Les formateurs en méditation existent depuis le zen bouddhiste jusqu’à la méditation « en pleine conscience », débarrassée de tout substrats culturels ou religieux.

 

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